Nadia Dupuis
Nadia Dupuis
Le portrait onirique de Nadia Dupuis
Le portrait onirique de Nadia Dupuis
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Nadia Dupuis est née à Montauban (France), ville natale de Jean-
Auguste-Dominique Ingres, le peintre qui adorait le violon. Elle est
libre et engagée et surtout Press and Information officer auprès de
l’Union Européenne
à Rabat. Dans le rêve, elle était ailleurs, dans
cet ailleurs jamais atteint, dans ce lieu perdu entre rêve et réalité,
entre fantasme et concrétisation d’un désir. Entre fascination et
horreur. Là, dans le rêve, Nadia Dupuis était où elle désirait être.
J’étais assis sur un trône en carton, pourpres impériales, couvertes
de petites abeilles, tunique blanche pure, couronne de laurier en
plastique et collier d’aigle rappelant vaguement l’Empire romain
et le passé carolingien, bref j’étais là en Napoléon 1er. Elle était à
ma droite, debout face à l’immense miroir oval, elle porte sa tête
dans les mains à la façon d’un Saint-Denis qui, à peine décapité,
s’est levé, a pris sa tête dans ses bras et a parcouru à pied toute la
distance qui le séparait du lieu où il souhaitait se faire enterrer. Un
peu étrange ce film, vous ne trouvez pas, Nadia ? Mélanger les
époques, pourquoi pas, mais je ne vois pas le lien entre ce saint
céphalophore et cet empereur de pacotille. Que faisons-nous dans
cette galère anachronique, chère Nadia ?
Elle ne me répond pas, et
pour cause, la tête n’était plus connectée au corps. Dans le miroir
par contre, elle était en bonne place et je voyais ses lèvres bouger
comme si elle me parlait mais je n’entendais rien. Serais-je devenu
sourd ? Faut-il toujours avoir sa tête à la bonne place pour être
heureux ? Moi, je prends trop souvent les choses à cœur. Le malheur
est parfois si réconfortant qu’on s’en invente de toutes pièces !
D’un
coup, je vois Nadia en Saint-Denis remettre sa tête en place tout en
s’approchant du trône. J’ai l’impression que l’équipe du film nous a
oublié. On ferait mieux de rentrer. Votre Empire n’a été qu’un rêve et
cette distance parcourue pour me faire enterrer qu’une chimère.
On
entendait du bruit dans la pièce d’à côté. Je me débarrasse de tous
mes vêtements de cirque, de ce pagne coloré de femme africaine (j'ai
posé en Napoléon1e d’Ingres pour le photographe François Harray),
et je me dirige vers une porte métallique. Venez Nadia, j’habite ici,
entre deux décors de films.
On entre, une famille nombreuse assise
devant la télévision nous ignore. On entre, Nadia me dit Vous vivez
ici ? Avec ces gens ? Mais ça ne vous ressemble pas du tout, Patrick
Lowie, je pensais que vous habitiez dans un endroit luxueux, comme
tous les écrivains. Non, mais vous ne pouvez pas rester ici. Je vais
m’occuper de vous.
Elle dévisse sa tête, la reprend dans ses bras,
sort de la pièce et marche vers Rome. Je prends un mégaphone et
alors qu’elle est déjà loin, je lui lance : Rome n’est peut-être pas la
meilleure destination ! Marchez vers Koreïtem vers le temple « des
Hauts de la Colline » ou vers les mennonites de Montevideo ou vers
Mapuetos mais marchez marchez ! Et merci pour tout !
Publications & anecdotes
Ce portrait a été publié dans le livre Next (F9), 111 portraits oniriques
de Patrick Lowie, publié aux éditions P.A.T.
Bio
Nadia Dupuis née en 1963 à Arles . Aprés des études de biochimie à Toulouse où elle rencontre le futur père de ses deux garçons elle s installe définitivement en 1986 à Rabat au Maroc où elle réside toujours . Après avoir travaillé dans une agence de communication et à la coopération canadienne, elle rejoint en 1997 l'Union européenne où elle occupe jusqu'à ce jour le poste de chargée de la presse et de la communication.
Précisions d’usage
Ce portrait est un portrait onirique basé sur un rêve, et donc, ce n’est qu’un portrait onirique et imaginé. Par conséquent, l’histoire qu’il raconte n’est pas une histoire vraie. Erreurs de syntaxe, d'orthographe ou coquilles... faites-nous part de vos remarques à mapuetos@mapuetos.com
Précisions d’usage
Ce portrait est un portrait onirique basé sur un rêve, et donc, ce n’est qu’un portrait onirique et imaginé. Par conséquent, l’histoire qu’il raconte n’est pas une histoire vraie. Erreurs de syntaxe, d'orthographe ou coquilles... faites-nous part de vos remarques à mapuetos@mapuetos.com