Katinka Ziesemer
Katinka Ziesemer
Le portrait onirique de Katinka Ziesemer
Le portrait onirique de Katinka Ziesemer
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Est-ce la première fois qu'un de mes rêves se déroule
au pays de Stieg Larsson ? Je ne m'en souviens plus
vraiment. La mémoire me joue de mauvais détours. Je
suis à Kneippbyn, près de Visby, sur l'île de Gotland. Je
suis assis face à la Villa Villekulla. Le ciel est bleu, le voile
levé. J'observe longuement le ciel. Des images étranges et
belles peignent les maisons de couleurs éphémères. Je viens
d'Åkersberga, voiture et ferry pour arriver ici. Un bout à
pied aussi. La voix enrouée, j'ai chanté la première partie
de la nuit dans un karaoké d'un hôtel de Nynäshamn,
une chanson de Billie Holiday en boucle, All of me
,
avec des hommes du port. Durant la deuxième partie, j'ai
parlé avec un philosophe chinois. Après, je ne sais plus.
Le Chinois m'a dit de venir ici à Kneippbyn. La maison
est jaune et blanche. J'y ai déjà vu des chevaux et des
singes. Un homme m'a offert la machine à écrire d'Astrid
Lindgren. Une douce femme s'approche de moi et me
dit : je vous ai vu hier à Åkersberga, vous êtes Suédois ? Je
me présente : Katinka Ziesemer, je suis poétesse. J'aime
voler de ville en ville. Ce sont mes rêves préférés. Des rêves
magnifiques.
Un singe vêtu d'une veste s'approche et se
présente : je suis Monsieur Nilsson, vous êtes Patrick Lowie
n'est-ce pas ?
Je me lève doucement et dit à la jeune femme : Katinka, cette maison est-elle jaune ou verte ?
On entre
dans la maison par la porte d'entrée principale qui était
entrouverte, dans la cage d'escalier : trois hommes habillés
en noir. Des cambrioleurs, des diablotins ? Il semble qu'il
y ait beaucoup de monde dans cette maison. La famille
de Katinka, ma famille, la famille de Monsieur Nilsson et
même la famille de Fifi. Puis d'un coup plus personne, je
me sens même transparent, Katinka Ziesemer est seule
dans un fauteuil IKEA et écrit des poèmes oniriques sur
Bruxelles qu'elle lit à voix haute. Je me prépare à rentrer
chez moi quand soudain elle parle dans le vide, dans ma
direction : j'ai chassé tout le monde. Ce n'est pas vraiment
l'appartement de mon enfance ici, en même temps à 46 ans,
on se sent plus forte. Là, je ressens ma vraie force. Merci.
Et comme dirait Fifi Brindacier : « si vous rentrez chez vous
maintenant, vous pourrez revenir demain matin. Car si
vous ne partez pas, vous ne pourrez pas revenir non plus.
Et ça serait vraiment dommage. »…
Je reprends la route en
voiture, je vais au Danemark, direction Copenhagen. Après
huit heures de voyage, je m'arrête proche d'un point d'eau,
un lac ? un fleuve ? Sous un arbre, un jeune homme réalise
un périlleux autoportrait tout en lisant Millenium. Il me
montre la photo. Je like. Je lui dis : c'est dans ce livre qu'un
personnage dit (de mémoire) que « personne ne peut éviter
de tomber amoureux, qu'on a peut-être envie de le nier
mais que l'amitié est sans doute la forme la plus fréquente
de l'amour » ?
Publications & anecdotes
Ce portrait a été publié dans le livre Next (F9), 66 autres portraits oniriques
de Patrick Lowie, publié aux éditions P.A.T.
Bio
Je suis Katinka Ziesemer, j'ai 46 ans, suédoise hors du commun. Entre autres parce que mon père était Allemand et qu'il a vécu la guerre. J'ai grandi entouré de surdité et de cécité dans une société incapable de comprendre cette période. Mais depuis que j'ai cessé de lutter dans la vie et que je fais ce qu'il me plaît vraiment... de belles choses m’arrivent, comme être invitée dans de beaux projets littéraires ou artistiques. J’écoute beaucoup des personnes sages comme Danilo Kiš, Lao Tzu ou Patti Smith. J’écoute mes intuitions surtout. Je me sens vivante en rêvant ou en me rappelant mes rêves. Mes poèmes se font surtout avec mes rêves et intuitions. Je voyage beaucoup en moi-même, le jour et la nuit. Le soir et le matin. En me promenant à Schaerbeek ou dans les forêts en Suède ou sur la plage à Guardamar ou dans les montagnes d’Obertilliach. Etre en mouvement stimule l’esprit, me met en contact avec le principe des Muses, « das Musische ».
Précisions d’usage
Ce portrait est un portrait onirique basé sur un rêve, et donc, ce n’est qu’un portrait onirique et imaginé. Par conséquent, l’histoire qu’il raconte n’est pas une histoire vraie. Erreurs de syntaxe, d'orthographe ou coquilles... faites-nous part de vos remarques à mapuetos@mapuetos.com
Précisions d’usage
Ce portrait est un portrait onirique basé sur un rêve, et donc, ce n’est qu’un portrait onirique et imaginé. Par conséquent, l’histoire qu’il raconte n’est pas une histoire vraie. Erreurs de syntaxe, d'orthographe ou coquilles... faites-nous part de vos remarques à mapuetos@mapuetos.com