Adrien Sollami
Adrien Sollami
Le portrait onirique de Adrien Sollami
Le portrait onirique de Adrien Sollami
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Il y a des rêves insipides, des rêves incompréhensibles, des rêves
lumineux, des rêves qui bouleversent, des rêves prémonitoires,
des rêves dont on attend encore la preuve de leurs clairvoyances.
Bref, il existe autant de rêves que de têtes qui dorment, que de
hiboux qui bouboulent et comme l’avait écrit Goya sur une de ses
gravures : le sommeil de la raison engendre les monstres
ou
le rêve
de la raison engendre des monstres.
Pourquoi ces deux versions ?
Parce qu’en espagnol : sommeil et rêve, c’est le même mot : sueño
.
Alors, dans ce nouveau rêve, je suis enfermé dans une maison qui
m’intrigue. Je suis assis à même le sol, sur un carrelage vieillot
et froid qui me gèle les fesses, j’ai l’impression d’avoir été puni,
comme si j’étais encore un enfant, puni d’avoir trop mangé de
glaces à la straciatella, puni d’avoir volé de l’argent dans les poches
de mon père pour pouvoir m’acheter plusieurs glaces aux goûts
différents pour être bien sûr de continuer à aimer la glace à la
stracciatella. On m’a dit que j’étais un monstre. Et tel un monstre
maîtrisé par ses propres angoisses, rêves ou sommeils, je regarde,
là, mon propre corps, le réel et le fantastique qui se confondent
dans un miroir aux alouettes. Je n’ai pas peur, et je n’ai pas envie
d’avoir peur de moi-même. Rien ici ne trouble mes pensées,
je récite en moi : que rien ne me trouble, que rien ne m’effraie,
tout passe, ....
quand soudain, j’entends une porte s’ouvrir, des
pas entrer dans la maison. Sans qu’il ne dise un mot, je sais que
c’est Adrien Sollami, passionné de musique, créateur de L.N.A.
(les nouveaux artistes). J’entends ce qu’il pense, j’entends ce
qu’il fredonne. Il est seul et ne sait pas que je suis là. Il avance
dans la maison et retrouve ses marques, il se sent vraiment bien,
heureux de retrouver cet espace. Il y avait un commerce ici au
rez-de-chaussée dans une autre vie. Mais là, tout est transformé,
il sait qu’il entre par effraction dans une maison qui n’est plus
la sienne. Il aimerait ne pas croiser les locataires, je ferai tout
pour ne pas l’effrayer. Ce n’est pas la première visite d’Adrien.
Il vient régulièrement humer les parfums de cette maison où il
n’a pourtant pas vécu les plus belles années de sa vie. Je sais qu’à
chaque réveil il a des pensées très nostalgiques ce qui l’étonne, le
perturbe. Nous sommes dans la toute dernière maison de la rue
Grétry à Liège (Belgique). Il continue à avancer, essaye de trouver
la limite entre réalité et imaginaire. Il se sent grand, immense.
Il s’assied ensuite et pose sa tête sur la table de la cuisine. Des
chouettes, des chats, des chauves-souris l’accompagnent dans ce
sommeil/rêve. Je m’approche de lui : n’ayez crainte, je suis Patrick
Lowie, j’ai l’habitude d’éteindre les réverbères des rêves, vous allez
bientôt vous réveiller. Mais j’ai juste une question à vous poser :
pourquoi venez-vous si souvent ici ?
Il me dit que cette maison a
une histoire car ses parents y tenaient un commerce de glaces.
Il me fixe des yeux et continue : j’ai toujours su que vous étiez
ici. Vous venez de Mapuetos n’est-ce pas ? Cette ville qui n’existe
pas dans un pays qui n’existe pas ?
J’acquiesce.
Je ne reviens pas
ici par nostalgie, ni par goût pour les glaces, je reviens ici pour
que vous me fassiez découvrir ce monde invisible.
Mais voilà
qu’au moment où il prononce le mot invisible, Adrien Sollami
disparaît, se réveille dans le monde du réel.
Publications & anecdotes
Ce portrait a été publié dans le livre Next (F9), 111 portraits oniriques
de Patrick Lowie, publié aux éditions P.A.T.
Bio
Né à la citadelle de Liège (Belgique) en 1996, j'ai vécu mes 12 premières années rue Gretry où mes parents avaient un commerce de crèmes glacées. Nous avons déménagé à Esneux où j'ai terminé mes primaire et commencé mes secondaires à l'Athénée Royal d'Esneux. Après pas mal de difficultés scolaires, j'ai changé d'école pour commencer des études de parc et jardin à l'IPEA de la Reid. En 2014, j'arrête l'école et je débute des projets de promotion musicale. En 2016 je suis une formation d'un an en audiovisuel au GSARA où je découvre ma passion. Actuellement je vis à Liège.
Précisions d’usage
Ce portrait est un portrait onirique basé sur un rêve, et donc, ce n’est qu’un portrait onirique et imaginé. Par conséquent, l’histoire qu’il raconte n’est pas une histoire vraie. Erreurs de syntaxe, d'orthographe ou coquilles... faites-nous part de vos remarques à mapuetos@mapuetos.com
Précisions d’usage
Ce portrait est un portrait onirique basé sur un rêve, et donc, ce n’est qu’un portrait onirique et imaginé. Par conséquent, l’histoire qu’il raconte n’est pas une histoire vraie. Erreurs de syntaxe, d'orthographe ou coquilles... faites-nous part de vos remarques à mapuetos@mapuetos.com