Nathalie Vallet
Nathalie Vallet
Le portrait onirique de Nathalie Vallet
Le portrait onirique de Nathalie Vallet
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Hier, journée spéciale, je suis revenu d’un long séjour à Mapuetos.
J’y ai passé le plus clair de mon temps à observer sous un soleil
menaçant, le volcan dans le reflet d’un diamant, récupéré je crois
dans un autre rêve. Un voyant m’a dit un jour, j’avais vingt ans,
que je vivrais au moins jusqu’à quatre-vingt ans et que je serais
reconnu mondialement dans l’art, à l’époque je vendais des
montres obliques et je ne pensais pas faire autre chose que de
vendre des montres obliques. J’ai croisé peu de monde à Mapuetos,
j’étais hypnotisé par la lumière, par l’espoir de voir la lave enfin
envahir les oliveraies accrochées à la roche diamantifère ou à la
terre déjà brûlée. J’aime les paysages désertiques, ils permettent
d’avoir une pensée constructiviste, théorie de l’apprentissage, la
réalité de la réalité. Une lave en forme de sang. Un autre voyant
plus frileux m’avait dit plus tard que si j’étais assez patient, une
explosion naîtrait d’une rencontre avec un artiste, comme une
fusion nucléaire, une éruption. Je pense ne pas être assez patient.
Et comme le disait le prophète Mahomet : la patience est la clé
du bien-être.
J’aurais pu rester là-bas pendant des siècles, sécurité
acquise, mais mon acte spécifique de pulsion fut intransigeant
sur la question : il fallait déguerpir du pays des aubes trop calmes.
Puiser de nouvelles énergies, rencontrer de nouvelles personnes,
abandonner ces faux soldats poétiques sans arme ni joie, fuir les
guerres des mots qui provoquent le chaos. C’est dans cet état
d’esprit que j’ai fait de l’auto-stop le long d’une route sans fin,
sans vie, sans eau, frontière invisible, telle une autocritique. Après
plusieurs jours de marche, une voiture, une Bentley Continental
GT noire arrive à vive allure et freine net à quelques mètres de
mon corps boiteux. Je m’avance, il n’y a personne au volant. À
l’arrière : un couple. L’homme ouvre la vitre : Monsieur Patrick
Lowie ? Nous vous recherchions, je suis Alfonso Caycedo et je vous
présente Nathalie Vallet. Installez-vous à l’avant.
J’obtempère.
Où alliez-vous ?
J’observe l’homme et sa barbe à la façon Van
Dyke. Il continue : Nathalie est sophrologue. C’est elle qui conduit.
La voiture redémarre à vive allure sur cette route désertique. Elle
dit : je suis pressée.
Après quelques heures, sans question, sans
bruit, les regards un peu coupables, d’autres voitures nombreuses
se faufilent, une course, arriver en premier, ne pas arriver le
dernier. La conductrice, assise sur la banquette arrière, les bras
sur le volant, est dans une position inconfortable. Quasi allongée
de l’arrière à l’avant. Nathalie Vallet ne maîtrise pas la vitesse,
son corps souffre, ses gestes se saccadent, elle évite des collisions,
des accidents. Apprendre à maîtriser sans maîtriser. Alfonso a
disparu. Nous ne sommes plus que deux dans la voiture. Elle
accélère encore. Je lui dis : c’est l’action qui entraîne l’émotion.
Elle se met à rire. Moi aussi. Sans raison. Un enfant traverse, elle
freine l’araire. La machine n’est plus la même. L’enfant est beau,
cheveux longs bouclés au vent, en jean moulant, désinvolte, sûr
de lui, son regard fustige, l’impétuosité d’un torrent. La charrue
est à l’abri des feuillages d’un arbre éventé, sans fruits. Une force
dilate nos corps. Comme si nous chantions, comme si nous
riions, comme si, à l’improviste, nous existions. C’est la maîtrise
de soi.
Publications & anecdotes
Ce portrait a été publié dans le livre Next (F9), 111 portraits oniriques
de Patrick Lowie, publié aux éditions P.A.T.
Bio
Nathalie Vallet est diplômée d’état depuis 1995 comme Manipulatrice en Radiologie, elle a travaillé près de 16 ans à Lyon dans différents services d’imagerie médicale de l’hôpital Edouard Herriot (urgences traumatologiques et chirurgicales, pathologies digestives, vasculaires et urinaires…) et à l’hôpital mère/enfant en service d’imagerie médicale pédiatrique, gynécologique et obstétrique. Puis elle se tourne vers une vision plus globale de l’humain dans le respect de sa singularité, pour mieux l’accompagner dans ses démarches de bien-être, de développement personnel, de performances et de bonheur ! Aujourd'hui, elle est sophrologue.
Précisions d’usage
Ce portrait est un portrait onirique basé sur un rêve, et donc, ce n’est qu’un portrait onirique et imaginé. Par conséquent, l’histoire qu’il raconte n’est pas une histoire vraie. Erreurs de syntaxe, d'orthographe ou coquilles... faites-nous part de vos remarques à mapuetos@mapuetos.com
Précisions d’usage
Ce portrait est un portrait onirique basé sur un rêve, et donc, ce n’est qu’un portrait onirique et imaginé. Par conséquent, l’histoire qu’il raconte n’est pas une histoire vraie. Erreurs de syntaxe, d'orthographe ou coquilles... faites-nous part de vos remarques à mapuetos@mapuetos.com