Christophe Santoro
Christophe Santoro
Le portrait onirique de Christophe Santoro
Le portrait onirique de Christophe Santoro
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(…)
Je vis en Chimérique
La différence
C'est ce silence parfois au fond de moi
(…)
Je vis en Chimérique
La différence
C'est ce silence parfois au fond de moi
(…)
Après avoir lu toute la
lettre à France, assis sous le volcan du mont Otemanu, prêt
à la déchirer avant de pouvoir m’offrir quelques confidences
qui me feront vibrer jusqu’au cœur des paumes, j’attends un
instant, laissant le moment en suspens, accroché au ciel
azur, enrobé par un silence si peu substantiel qu’un souffle
ou une pensée suffirait de le briser. Tout le monde sait
qu’une bonne respiration développe le souffle, oxygène le
cerveau, permet de poser la voix et de gérer ses émotions.
Respirer avec ces fichus de tons neutres sur la bouche et le
nez, deux élastiques autour des oreilles décollées, dans un
lieu aussi beau et magique, ça s’appelle le progrès.
La peau blanche brûlée par
un soleil de plomb, je déchire enfin la lettre, me lève et
me dirige vers un homme que j’avais déjà observé il y a
longtemps dans un précédent rêve. C’était, en tous les cas,
ma sensation. Excusez-moi Monsieur
, lui dis-je, je
suis Patrick Lowie, docteur ès songes, je ne sais pas si
vous êtes né ici mais avez-vous déjà entendu parler de
Mapuetos ? Je veux dire : est-ce que ça vous dit quelque
chose ?
L’homme se présente : Christophe Santoro,
ex-globe-trotteur, Intendant Général et écrivain, je suis
ici dans votre rêve mais pour ne pas vous mentir, j’ai
déjà tout rêvé, j’ai déjà réalisé tous mes rêves, et je
n’ai jamais entendu parler de Mapuetos.
Nous avons bu
un verre, il m’a parlé de ses voyages aux Antilles, à San
Francisco, à New York et à Bora-Bora. Il m’a parlé de sa
réplique à Jon Favreau dans un film hollywoodien. J’ai peu
parlé de moi, je n’en suis plus capable. Je termine mon
verre en lui disant : il reste un rêve en vous que vous
avez oublié. Enfant, vous vous êtes fait une promesse.
Réfléchissez bien, creusez,… notre rencontre onirique a un
sens, vous verrez.
L’homme reste dubitatif, puis une
larme s’échappe et fait briller une partie de sa joue. La
récompense à nos rêves éclairés sont les souvenirs d’un
monde à venir
, lui dis-je. Il me répond doucement : le
chemin continue
.
Je me mets en route, sans
trop savoir où, je vois d’un coup beaucoup de gens, je
reviens et je lui dis : d’où viennent tous ces gens ? Je
vais insister : c’est étrange, vous semblez heureux mais
je ressens en vous une nouvelle tristesse, vous allez
repartir en voyage, vous allez déménager, vous allez
changer de ville, la route n’est pas terminée cher ami.
Il me fait signe de le suivre, le bleu du ciel se couche
dans la mer, il me guide sur un chemin dans la pénombre, je
dérape une première fois, il répète à maintes reprises : suivez-moi,
suivez-moi…
Nous entrons par une porte métallique dans
un lieu abandonné, longeons des camions citernes, puis une
autre porte métallique, jamais je ne retrouverai le chemin
de retour mais je n’ai aucune crainte. Après une demi-heure
de marche dans un labyrinthe de couloirs dans un lieu sans
vie, avec ce ciel qui déborde de bleu comme une chape de
silence qui m’empêche de respirer, asphyxié, Christophe
Santoro ralenti enfin puis s’arrête et me dit : quand
vous avez prononcé le nom de Mapuetos, je savais que cela
signifiait quelque chose pour moi. Vous avez raison, j’ai
fait le tour du monde mais quand j’étais enfant j’ai rêvé
de Mapuetos et je comprends aujourd’hui que c’est cet
endroit que je cherchais.
Je l’observe, exténué lui
aussi, et je lui dis : pourquoi venir jusqu’ici pour me
dire cela ?
Avec son doigt, il veut me montrer quelque
chose. Je m’approche. Posés à même le sol, trois très
anciennes gravures au criblé, œuvres d’un grand raffinement
: à l’arrière de la première gravure, je pouvais lire : L’arrestation
du Christ
, à l’arrière de la deuxième : Le
jugement dernier
et à l’arrière de la troisième : Mapuetos,
la magnifique
.
C’est peu dire que mon sang
s’est retourné.
Tous mes exercices de
respiration n’ont servi à rien : je ne gère plus mes
émotions.
Il me dit : Il ne faut
jamais désespérer.
Publications & anecdotes
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Bio
Christophe Santoro est écrivain et
Intendant Général. Il travaille actuellement à Paris
dans un Hôtel Particulier appartenant à une famille
d'entrepreneurs français.
Précisions d’usage
Ce portrait est un portrait onirique basé sur un rêve, et donc, ce n’est qu’un portrait onirique et imaginé. Par conséquent, l’histoire qu’il raconte n’est pas une histoire vraie. Erreurs de syntaxe, d'orthographe ou coquilles... faites-nous part de vos remarques à mapuetos@mapuetos.com
Précisions d’usage
Ce portrait est un portrait onirique basé sur un rêve, et donc, ce n’est qu’un portrait onirique et imaginé. Par conséquent, l’histoire qu’il raconte n’est pas une histoire vraie. Erreurs de syntaxe, d'orthographe ou coquilles... faites-nous part de vos remarques à mapuetos@mapuetos.com