Dans le quartier Bourgone de Casablanca, la jeunesse s'invente chaque jour des issues. On parle d'arnaques, de paris en ligne, de coups faciles qui pourraient tout changer.

On s'accroche aux rumeurs comme à des vérités, aux écrans comme à des boussoles. Entre deux matchs de foot, les destins s'entrechoquent : amitiés trahies, amours rêvés, illusions aussitôt consumées. L'argent passe de main en main. Chacun attend le signe qui bouleversera sa vie, sans savoir s'il viendra du stade, d'un voyage ou d'une légende.

Car au large, la mer garde le secret d'une créature fabuleuse.

On dit que le singe de la mer apparaît parfois pour guérir.

Mythe ou vérité, nul ne le sait.

Dans 49 photographies en noir et blanc et 33 textes inédits de poètes contemporains belgo-français ou franco-belges, le photographe Frédéric Vignale transforme le « parasite urbain » en icône fragile, drôle et bouleversante. Après avoir sublimé visages et corps humains, le photographe s’attaque ici à l’invisible de nos villes, et bouleverse notre perception.

Un hommage inattendu, esthétique et politique, qui redonne ses lettres de noblesse à l’oiseau le plus méprisé de la capitale parisienne et de toutes les villes.

Un livre unique, qui fera parler autant les amoureux de Paris, que les amateurs d’art et de poésie, des animaux et ceux qui ont une fibre sociale et politique.

Dont le texte de Patrick Lowie : Le pigeon, l’oubli et le doute

L’énigmatique Pedro, narrateur central de la trilogie, oscille entre deux amours intenses au cœur de Lisbonne et Au rythme des déluges. Il s'embarque pour le Maroc, où il crée auprès de Zakaria une plantation en plein désert, suivant La légende des amandiers en fleur. La rencontre avec Mehdi, traumatisé par la violence en Algérie, tisse une trame poignante où L'enfant du Kerala se lancera dans une quête de vérité pour dévoiler les mystères de son passé douloureux.

« S'il y a bien une chose qu'il faut retenir de La Trilogie des Illusions, c'est combien le désir y est central, viscéral, primordial. » (Laurent Herrou)

Marrakech désamour est un recueil de trente phrases poétiques écrites par un narrateur anonyme qui décrit sa relation tumultueuse avec la ville de Marrakech. Ce texte introspectif et lyrique nous plonge dans les méandres d'un amour impossible, où la passion se mêle à la rancœur, la nostalgie à l'exaspération. Le narrateur s'adresse directement à son "épouse", la ville de Marrakech, dans un long monologue où il retrace les différentes étapes de leur relation. D'abord attirée par la facilité géographique et le confort qu'offre cette ville, leur mariage est décrit comme un arrangement de convenance, dénué de véritable passion. 

Progressivement, le narrateur se détache de cette union factice, cherchant à fuir une ville qui l'étouffe et l'emprisonne dans ses filets.

Depuis 2016, Patrick Lowie a écrit 252 portraits oniriques avec le consentement et la participation des portraituré∙e∙s . Ces portraits n’ont rien de commun avec ceux qui se publient généralement dans la presse ni même en littérature : des personnalités connues ou inconnues relatent à l’écrivain un rêve marquant qu’il introduit dans sa prose par bribes substantielles ou, exceptionnellement qu’il reproduit au mot près. Le texte commencé s’en trouve métempsychosé, l’âme capturée remise en liberté, telle qu’en elle-même, telle qu’on ne la voit jamais dans le monde ordinaire. Si les portraits ainsi écrits par Patrick Lowie n’étaient que cela — des révélateurs d’âme — ce serait déjà beaucoup. Mais quand il les réunit en volume, il y ajoute une esquisse de lui-même en glaneur de rêves. Mais surtout il nous entraîne dans un voyage toujours recommencé, renouvelé vers Mapuetos, « cette immense terre de nulle part », sans jamais la découvrir. Sur ce chemin infini, et plus loin encore, comme la mendiante vagabonde du Vice-Consul de Marguerite Duras, il cherche des indications pour se perdre. Des indications pour que jamais ne s’interrompe le rêve de Mapuetos et au-delà de lui, son écriture. Michel Zumkir

Trois frères sont pris, lors d’une nuit de tempête, par un tourbillon vertigineux qui engloutit leur bateau de pêche.

Un seul d’entre eux survit, profondément changé par l’expérience.

Comment et pourquoi ?

À l’occasion des 33 ans de l’aventure du projet maelstrÖm, 55 artistes sont invité∙e∙s par l’éditeur à (re)lire la nouvelle d’Edgar Allan Poe, Une descente dans le Maelström, à s’en imprégner, pour ensuite écrire, dessiner, mettre en musique ou en BD, en photos, en un mot : créer.

Cette création se fait alors extraction de symboles, écho de métaphore, mais surtout : œuvre personnelle.

Un ouvrage collectif et unique.

Bienvenu∙e∙s dans le tourbillon, nous vous attendions.

"Le livre de Lowie est, dans notre paysage belge, un ovni singulier. Prenez de parfaits inconnus, de célèbres romancières (Lalande, Bergen...), quelques poètes, quelques chanteurs, quelques amis de rencontres et faites leur comme souci de mieux parler de vous que n'importe qui, forcément en rêve, sans une once de flagornerie ni une pincée d'impudeur, non, il déroule le rêve de vous comme s'il traversait, ce Lowie, la passe-muraille de vos vies rêvées et autres. 66 portraits où grappiller la poésie d'un prosateur épris de belle langue, celle d'un sourcier qui, en psychanalyste poétique au fond assez bachelardien, vous révèle à vous-même, sans même le recours à un faux miroir."

Philippe Leuckx, écrivain et critique