Inès Pairée

Inès Pairée

Le portrait onirique de Inès Pairée

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Edgar Morin a écrit que l'idée de développement doit être replacée dans un complexe naturel, historique, social et culturel. Mais qu’il nous manque encore la conscience d'une communauté de destin terrestre. Il faut favoriser l'émergence d'une solidarité humaine qui s'appuierait sur un lien matriciel entre les hommes, l'idée de terre-patrie par exemple. Comme l'a exprimé le poète Machado: «Marcheur, il n'y a pas de chemin, le chemin, c'est toi qui le fais en marchant». Il nous faut chercher une voie nouvelle en tentant de s'inspirer de cette pensée d'Heraclite: «Tu ne peux pas espérer si tu ne cherches pas l'inespéré». Je referme le livre. J’ai mal aux reins, la nuit transpire de ses incertitudes, la nuit, nuit. Une femme seule en tandem et au masque fluo accumule des records de vitesse, de longévité, de prouesse, d’inventivité et surtout d’amour (qui transcende toujours). Elle trace la voie nouvelle en pleine nuit de ce rêve incertain. Je marche, marche dans la nuit entre des arbres multiples et nombreux, loin des villes aux cœurs déracinés, je trace aussi mais ailleurs. La femme sur son tandem pédale et pédale, roule et roule, elle sent sans toucher, elle se dirige vers les comptines chantées au clair de lune. Elle me voit, s’étonne, braque son mouvement, le masque tombe, un sourire s’échappe comme un papillon dans la nuit, elle me fait des grands gestes m’invitant à la rejoindre, mais je ne peux moi-même quitter le chemin. Elle décroche son porte-voix en forme de cône et crie dans ma direction : voici le rêve éveillé d'Inès Pairée la légende ...  en fait c'est un extrait d'un rêve que vous toucherez avec les doigts, que vous regarderez avec les yeux, que vous écouterez avec les oreilles, que vous sentirez avec le nez, que vous goûterez avec votre bouche. Que vous accueillerez avec le cœur et surtout un rêve offert dans le langage universel et intemporel de l'Anima Mundi. Cet extrait de rêve éveillé est imbriqué dans lui-même... Patrick Lowie. Il m'est impossible de vous narrer le rêve d'Inès Pairée... en toute confiance, donnez-moi la main, je vous emmène dans l'univers onirique d'Inès Pairée. J'ai trouvé la clé . 1 - 2 - 3... quand vous êtes prêt ! 

Sans porte-voix et en articulant mal, je lui dis : partons dans cette direction, nos chemins se croiseront peut-être . J’associe nos énergies à une force vitale dans l'univers manifesté, mais traverser cette rivière est impossible pour moi. Nous n’avons pas le choix, vous devez me remettre cette clé. Je cours, je saute au-dessus de crapauds qui font la queue pour copuler, nos chemins s’écartent puis se rejoignent mais jamais assez pour se retrouver sur la même route. Fatigué, je lui dis : Inès Pairée, jetez-moi la clé !  Elle lance la clé, elle m’arrive dans la paume de la main droite et me crie : je ne suis pas Inès Pairée, je ne suis pas Inès Pairée, vous comprenez ? Elle disparaît dans le silence, elle ne pédale plus, elle navigue, la mer envahit la forêt, j’ai les pieds dans l’eau. Je nage, je me sens comme l’inconnu, chargé de toutes ces choses qu’on nous apprend à ne pas connaître. Un orifice, une entrée, une grotte, je glisse la clé dans la serrure, j’attends, je suspecte, je respire vite, je pédale en moi, je cours en nous, je pense à lui et je me dis que les voyages, les nouveaux horizons transforment toujours les vies, je veux parler, me parler mais je bégaye comme avant, comme enfant, sans raison, je cherche ce qu’il reste en moi de passions et de griffes, les souvenirs ne servent à rien, la porte s’ouvre, je sens l’occasion, les mots me reviennent, le passage vers le nouveau monde est encore plus sombre, j’entends des roues de tandem, une voix reconnaissable, j’attends la lumière au bout du tunnel, suis-je toujours sur Terre, sur cette terre-patrie, le seul patriotisme nécessaire ? Je suis l’inconnu, je perds du poids, mon corps se transforme. Au bout du tunnel, c’est le masque fluo d’Inès Pairée, elle porte un arbre sur le dos, Gaston, quelques chats sur le siège arrière. Elle me fait signe de la rejoindre, quand j’avance, elle avance, le tunnel est sans fin. Elle s’arrête et me dit : on m’a dit que vous aviez rêvé de Mapuetos, mais c’est faux. Vous êtes arrivé à l’endroit où un panneau vous indiquait que vous étiez arrivé à Mapuetos. Mais vous n’avez pas été plus loin. Vous vous êtes réveillé trop tôt. Qu’y avait-il après ce panneau ? Un lac ? Un fossé ? Un pays ? Je sais que vous avez cherché sur votre écran tactile pendant plus de dix ans. Vous n’avez rien trouvé. Oui, le volcan Imyriacht, bien sûr, le totem, je sais… mais vous ne savez rien. Dix ans et vous ne savez rien… douze ans ? Suivez-moi. Dans quelques instants, la terre va d’abord trembler puis elle va exploser, mais n’ayez crainte nous sommes en sécurité ici. Et juste après, nous repartirons vers la croissance, tout va grandir, tout va croître surtout la conscience, le bonheur et l’amour. N’oubliez pas Patrick Lowie, la vie est un jeu… un jeu de cartes, usez de la magie pour faire abonder l’abondance, vous verrez, tout est en vous. 

Je me réveille dans mon temple radieux, c’est ici que j’écris mes portraits oniriques, mon temple, le cœur de mes intuitions, l’âme de mes ressources, je me réveille de ce rêve puissant et intrigant, je prends mon petit déjeuner et des vitamines, je remarque des brûlures sur la paume de ma main droite, des brûlures en forme de clé, stigmates d’un appel au changement, chaque jour je guette l'indicible mouvement, ce moment de vérité avant une nouvelle fuite. Mais où est la clé de ce monde inespéré ?  


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Bio

Malgré mes réticences, j'ai rejoint le monde virtuel après tant d'années d'hésitation. J'ai longtemps eu la phobie de "Big Brother" et de la surveillance généralisée. Mais l'envie de découvrir cet univers et d'échanger l'a emporté. Humaniste convaincue, je crois profondément en l'être humain et en son immense potentiel créateur. Un brin rêveuse, j'aime aussi à penser que la paix est possible en ce monde. La folie humaine dans toute sa complexité est mon principal centre d'intérêt. Sans prétendre tout connaître de moi-même, j'aspire à comprendre l'âme humaine dans ce qu'elle a de plus mystérieux.

Précisions d’usage 
Ce portrait est un portrait onirique basé sur un rêve, et donc, ce n’est qu’un portrait onirique et imaginé. Par conséquent, l’histoire qu’il raconte n’est pas une histoire vraie. Erreurs de syntaxe, d'orthographe ou coquilles... faites-nous part de vos remarques à mapuetos@mapuetos.com

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