Nadia Oulski

Nadia Oulski

Le portrait onirique de Nadia Oulski

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Un homme passe l’aspirateur pour effacer les traces. Les estomacs vides. Le bruit est effrayant. Sommes-nous bridés par les victoires ? Des musiques embrouillent tout. Je dors pour me reposer de mes rêves. Je dors pour rêver puis pour me reposer de mes rêves. Je dors puis je dors. Et quand je ne dors pas, des images, des sons, des musiques, des couleurs me rappellent les rêves. Et malgré tout, je suis toujours là, vivant. Nadia Oulski, s’avance vers moi et me dit : moi aussi je rêve beaucoup, et souvent ça me fatigue ! 

Je ne sais pas vraiment où je suis. Entre deux rêves ? Entre Casablanca et Bruxelles ? Ou à Minsk, ville dont l’histoire a commencé dans un cimetière, la cité de rêve décrite par Artur Klinau : où les citoyens du Pays du Bonheur n'étaient pas croyants et fiers de ne pas croire en Dieu. Eux qui éprouvaient un sentiment d'orgueil par rapport à ceux qui en étaient restés au temps où Dieu vivait encore ?

J’aimerais tellement aussi éteindre toutes ces lumières qui aveuglent et rendent triste. Vous méritez mieux que des rêves , lui dis-je. Cette phrase qui sort de ma bouche est étonnante. Les pigeons du jardin de la maison d’Érasme sont immenses. Le jardin est plaisant. Dans le rêve, des ombres, fantômes, de visiteurs, qui veulent voir Érasme, le vivre, l’entendre et le lire. J’entends une voix me dire : moi qui me suis audacieusement lancé dans tant d'entreprises au-dessus de mes forces. Diceres Erasmus illum vitrum nunc adamantinum esse factum , ce corps fragile comme le verre dut souvent être dur comme le diamant. En latin, l’adjectif adamantius signifie aussi bien infatigable, invincible, inflexible, indomptable. Être un diamant ne signifie donc pas simplement être précieux. Je me retourne, observe la grâce de Nadia Oulski et je lui dis : n’est-ce pas ? Votre fatigue est liée à vos rêves mais aussi à vos activités, vous êtes infatigable, invincible, indomptable, inflexible, vous êtes donc bien un diamant. 

Les ombres d’ici et de là-bas. Les rêves se cachent entre les ombres et jouent ou projettent des scènes de films tous genres confondus. C’est l’âme de l’actrice qui veut jouer plus, tout le temps et partout. Dans toutes les profondeurs, toutes les langues et dans toutes les histoires des autres. Elle me dit : vous devriez chanter, Patrick Lowie. Je ne comprends pas le lien, mais les rêves sont comme ça. À nous de tout reconstruire au réveil. Nous devrions tous faire autre chose. 

J'ai deux rêves qui m'ont marquée , me dit-elle, le premier est un rêve où ma grand-mère est venue me dire adieu et elle portait une valise.. à ce moment-là j'avais dix-sept ans et j'étais dans un autre pays… j'ignorais complètement ce qui lui arrivait…ce rêve m'a profondément marquée j'ai depuis lors développé une grande phobie de l'avion, chaque vol est un combat pour moi, je m'oblige à prendre l'avion grâce aux séances d'hypnose.. mais il m'arrive aussi d'annuler mes voyages.. souvent même. 

On ne pourra pas aller à Mapuetos en avion. Le bateau, ça ira ? C’est nuit noire, j’allume une cigarette comme au XXème siècle, des ombres encore comme dans un film de Fritz Lang, dans les Trois Lumières peut-être, la mort en moins, nous sommes filmés en noir et blanc, tout se projette sur les murs de la ville, on va plus vite, courir, galoper, fuir, que se passe-t-il ? Il y a dans cette course : l’enfance oubliée, sarbacanes détruites, osselets avalés, dés pipés, impossible de faire du vrai cinéma dans cette ville. Garder ses distances, c’est moins imprudent. On fuit à plusieurs vers le bateau qui nous emmènera à Mapuetos, on traverse le port de Casablanca : le Naglfar est en feu, le Glengarry coule doucement, la vapeur d’un vapoteur, l’ Hispaniola s’apprête à larguer les amarres, je trouve enfin le seul bateau qui pourra nous emmener à Mapuetos et où nous pourrons découvrir le volcan Imyriacht : La Brise d'Améthyste.


La mer est calme, tout est à l’improviste très calme, nous sommes arrivés à temps pour le départ. Le bateau est futuriste, en forme de sous-marin métallique. Une pilule dynamique géante. L’équipage nous attendait. Soudain on voit un tsunami s'approcher et tout dévaster sur son passage. C'est le chaos, tout le monde court dans tous les sens. Nadia Oulski déploie ses ailes. Elle réussit à voler et disparaît dans un ciel fatigué lui aussi. Je crie : ne partez pas ! Il suffisait de se réveiller !  


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Bio

Née à Casablanca, Nadia Oulski grandit et vit dans la ville blanche. Elle commence une carrière dans le mannequinat très jeune et fait ses premières couvertures de magazines de mode dès l’âge de 15 ans avant de s’illustrer dans des concours de beauté internationaux. C’est la première marocaine à remporter le concours "Elite Model Look" au Maroc à l’âge de 17 ans, elle a été classée 1ère Dauphine au concours international "Miss Net World" en 2002 en représentant le Maroc. Nadia s’éloigne petit à petit de ce monde de beauté et de glamour pour se consacrer à ses études en Management et Communication. Elle entre dans le cinéma en obtenant un des deux rôles féminins dans le film "Ali Zaoua, prince de la rue" de Nabil Ayouch, à 16 ans. Elle interprète ensuite le rôle principal du long-métrage "Two Lakes Of Tears" de Mohamed K. Hassini, suivi d'autres projets de cinéma et de théâtre. Riche de ses nombreux voyages à travers le monde et de sa double culture maroco-russe. Passionnée de cinéma, Nadia est une véritable touche-à-tout, elle travaille dans la production cinématographique, écrit et s’intéresse à l’art en général.

Précisions d’usage 
Ce portrait est un portrait onirique basé sur un rêve, et donc, ce n’est qu’un portrait onirique et imaginé. Par conséquent, l’histoire qu’il raconte n’est pas une histoire vraie. Erreurs de syntaxe, d'orthographe ou coquilles... faites-nous part de vos remarques à mapuetos@mapuetos.com

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